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 Émotions

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Hiltrodon

Hiltrodon
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MessageSujet: Émotions Émotions  I_icon_minitimeSam 7 Jan - 1:48

(Ceci est un texte que j'ai retrouvé cette semaine, il date de 2006/2007 je sais plus trop. Je l'aime bien, même s'il est dépressif à souhait mais bon il me correspond encore toujours dans les grandes lignes, j'ai rien ajouté par rapport à mon original, juste enlevé deux trois trucs sur mon histoire personnel, même s'il en reste, qui n'ajoutais rien et corriger diverses fautes d'orthographe, de syntaxes et de langues. Là, normalement, il est clean.)

Trahison.
La trahison peut être préparée longtemps à l'avance. Manipuler l'autre pour lui faire croire quelque chose qui n'est pas vraie au finalement. Le sentiment de trahison et non juste la trahison hypocrite, est quant à lui beaucoup pervers et malsain lui. En effet quelque chose qui était vraie jusqu'à la trahison en elle-même puis qui par un coup du destin devient faux. Mais là point de subtilité pour faire croire que cela est toujours vrai, aucune hypocrisie, aucun mensonge, juste une balle en plein cœur au détour d'un virage, un coup de poignard au détour d'une rue. Cette atroce sentiment d'avoir été trahis nous amène à se refermer sur nous-même, construire une carapace blindé envers les autres, à devenir solitaire.

Solitude.

La solitude, le repli sur soi-même, celui qui fait que même entouré de gens on se sent seul et jamais à sa place, est le pire cauchemar au monde. Et plus on se repli dans notre carapace, plus les gens nous ignorent et par effet d'un engrenage aussi subtil que malsain, plus les gens nous ignorent, plus on se repli, par manque de confiance, par manque de démonstration affective que l'on repoussera de toute manière. En résumé, juste par peur d'être trahis à nouveau. Cette peur de la trahison et le repli sur soi-même total, refusant tout signe d'attachement du monde extérieur envers sois nous rend presque totalement invisible dans la masse. On s'y confond, enfermé seul dans notre solitude, dans notre monde, un monde différent, un monde à part. Ceci amène une colère sourde que l'on tait, une haine de ce monde proportionnelle au degré de solitude dans lequel on s'enferme.

Haine / Colère.
La haine envers tout et tout le monde, celle qui nous donne juste envie d'éradiquer toute forme de vie existante dans ce monde, est né d'une méfiance envers l'homme. Cette méfiance et cette haine sont sans pitié, nous faisant rire de la moindre souffrance exprimée chez autrui, aussi bien physique que psychologique, voire même infligeant nous-mêmes cette souffrance à autrui. Mais nous ne la montrons rarement aussi pleine et puissante que nous la ressentons. Nous la cachons comme une honte. Pourquoi serait-ce une honte, tout le monde hait quelqu'un ou quelque chose, que ce sois une personne ou un groupe de personnes, le monde entier, un objet, une marque, une société, la technologie, une idée, une façon d'agir, etc. Quelque chose qui quand il est là nous donne juste envie de l'éradiquer de la surface de cette planète jusqu'à la fin des temps. Mais non, nous le cachons encore et toujours, car finalement peut être que quelqu'un ou quelque chose sur cette Terre nous fera comprendre que toute cette haine est stupide, voire totalement injustifiée.

Espoir.
L'espoir naît au détour d'un regard, d'une parole ou d'autres choses aussi insignifiantes. Quelque chose qui dans la masse de choses qui nous entoure nous parait moins moche, moins stupide, plus drôle. Cet espoir envers quelqu'un ou quelque chose nous donne envie de donner corps et âme pour protéger ce petit espoir futile qui nous permet enfin d'apprécier le monde, ou tout du moins le haïr moins. Cet espoir est un peu comme la flamme d'une bougie que l'on essaie de protéger du vent, fragile et près à s'éteindre au moindre coup de vent. Cet espoir est comme l'âtre d'une cheminée allumée, chaleureux, beau, brillant, attrayant. Cet espoir tend à nous faire sortir de notre monde pour retrouver celui du réel qui subitement nous repousse moins, voire même nous attire, car de cet espoir naît l'envie de parler à des gens, qui sont peut-être moins futiles et stupides que l'on pensait, peut être même plus honnête et que l'on est finalement tombé auparavant sur un cas particulier qui a abusé de notre crédulité. Ainsi viens l'envie de créer des amitiés et peut-être même tomber amoureux.

Amour et Amitié.
Une forte amitié est, à peu de choses près, semblable à l'amour. On peut tout faire par amitié sans rien attendre en retour, revoir cette personne nous fera chaud au cœur, développera un sentiment de bien être à ces côtés que l'on ne ressentira pas avec d'autres personnes. On ne souhaite pas blesser cette personne ni par des gestes ni par des mots, on souhaite qu'elle soit heureuse. On connait énormément de choses sur cette personne nous liant l'un à l'autre. Cet amour ou cette amitié nous fait paraitre le monde moins laid et plus attrayant. Il nous fait sourire malgré cette peur d'être trahis qui nous ronge, mais que l'on oublie la plupart du temps. Oublier cette peur nous libère d'un poids, d'un fardeau atroce. L'amitié ou l'amour nous sauvent, nous fait reprendre pied sur Terre malgré les problèmes et les difficultés rencontrées. Après être tombé au fond du gouffre, l'amitié et l'amour nous donne envie d'être heureux, de connaitre à nouveau la joie et le bonheur.

Être heureux (Hô joie et bonheur).
Être heureux nous procure une sensation de bien être, annihile totalement toute haine envers ce monde, il reste bien quelques petites choses qui nous agace mais que finalement les joies nous font oublier ces petites choses agaçantes. Ces instants de joies partagées avec des gens qui nous sont chères nous rendent plus tendre, moins dur envers ce monde. Les gens aux alentours paraissent même plus sympa, même quand cette personne est plutôt malsaine. Ces gens qui, alors que vous reveniez de prendre goût à la vie, vous tire vers le bas. Elles vous manipulent et vous mentent, elles vous rabaissent, vous rappelant qu'au finale vous n'êtes rien. Mais les petites joies font que tout ceci nous passe dessus, jusqu'au jour où survient la tristesse.

Tristesse.
La tristesse surgit sans prévenir. Un jour notre carapace de bonheur, à l'instar de notre carapace noire de haine, se fêle puis se brise. Ce sont souvent des paroles, des gestes ou au contraire une absence de paroles ou gestes qui, même en étant totalement heureux, nous mettent mal à l'aise sur le coup, que l'on ressasse des centaines de fois, qui nous hante l'esprit et ronge notre bulle de bonheur de l'intérieur. On se pose la question de pourquoi. Pourquoi a-t-il fait ça, pourquoi a-t-elle fait ça, pourquoi ils n'ont rien fait, pourquoi ils ne m'ont rien dit. Un sentiment d'abandon nous gagne, alors qu'ils vous avaient rattachés à ce monde que l'on haïssait ils vous y font repenser, sans pour autant le savoir ou le faire exprès, c'est même bien souvent le cas. Et peu à peu même les choses qui nous faisaient sourire nous lassent, nous blasent. Et à ce stade-là de la tristesse, on arrive de moins en moins à la cacher, nous donne juste envie de crier au monde, OUVREZ LES YEUX, JE NE VAIS PAS BIEN!. Et même si à ce moment-là on pouvait être remis sur pied par d'autres phrases ou d'autres choses et nous faire retrouver cette joie, les gens sont trop stupides, ne vous connaissant finalement pas si bien ne voyant pas votre mal-être, ou s'en foute, car au finale ils mentaient, ou ils sont trop occupés à leurs propres problème ne leur permettant pas d'être assez clair ou de leur donner envie de s'occuper d'autres problèmes. Et c'est ainsi que peu à peu le désespoir s'installe.

Désespoir.
Le désespoir, le fond du gouffre, ou du moins l'avant-dernier sous-sol du gouffre, celui dans lequel on ne peut sortir, ou du moins que l'on refuse toute aide extérieur, car la flamme de l'espoir à fini par s'éteindre totalement. On se sent trahis encore une fois par ce monde. Le haïssant avec encore plus de violence, souhaitant une fin de rapide de celui-ci. On replonge dans son monde totalement sombre, détruit et solitaire. Et même sachant cela on y plonge avec plaisir, car même s'il fait peur, au moins, ici dans le monde de notre esprit on sait ce qui nous y attend. On le contrôle en grande partie. On y laisse pourtant vagabonder notre esprit, on laisse notre subconscient contrôler chaque action de notre monde pendant que nous évoluons à l'intérieur de ce monde virtuel coupé de tout. Mais ce monde sombre nous fait encore plus renié le monde extérieur, on s'y enferme de plus en plus souvent et cherchant les moyens d'y plonger de plus en plus intensément. Le sentiment d'avoir été encore trahis par le monde extérieur injuste nous rends de plus en plus pessimiste quand en monde qui nous entoure. Nous ne croyons plus en rien, le monde nous blase, nous débecte. Nous le haïssons de plus en plus fortement dans une boucle sans fin d'espoir et de tristesse, de désespoir, de solitude puis retour à l'espoir. On cherche juste un moyen de mettre fin à tout ça. Mais jamais s'arrêter à la tristesse, à la haine, non, toujours au bonheur, car, il faut au finale toujours faire semblant.

Mais au finale toujours faire semblant.
Mais au finale toujours faire semblant, toujours. Toujours faire croire que tout va bien, faire semblant pour ces amitiés futiles et brèves, limite inutiles, pour sa famille, pour les gens qui semblent tenir à nous, parce que le monde et la société le veulent. Faire semblant pour ne pas donner l'impression de s'apitoyer sur son sort, par pudeur, par fierté, parce que cracher sa haine sur ce monde n'est pas normal. Alors, pour faire semblant, on trouve des moyens pour s'évader, on prend des médocs, calmants, antidépresseurs et autres, on se drogue, on boit ou on s'évade dans les jeux vidéos et autres mondes parallèles. On s'évade pour ne pas craquer, pour ne pas exploser, pour ne pas cracher sa haine sur le monde à chaque instant. Mais ça ne dure qu'un temps, cette haine finie tôt ou tard par exploser dans un bref instant de rage, donnant l'envie suprême de tout éradiquer, puis la pression rechute, la haine envers sois même monte à chaque craquage et finalement ce n'est plus le monde que l'on hais mais sois même, mais l'on fait toujours semblant que tout va bien, on s'évade dans un monde de narcissisme absolu, prétendant être le meilleur, alors que l'on pense totalement l'inverse. On fait semblant d'être social, alors qu'on souhaite juste la souffrance et la destruction de l'autre, on fait semblant que tout va bien, alors qu'on s'enfile une plaquette de calmant et d'antidépresseur par jour, on fait semblant de vouloir rester, alors qu'on souhaite juste partir loin voir si l'herbe est plus verte ailleurs. On fait semblant jusqu'à plus soif, on fait semblant encore et toujours, jusqu'à ce que certains, peut-être moins lâche ou moins hypocrite que les autres, décident d'en finir, laissant autour de cet événement une tristesse et une colère froide, un sentiment de trahison absolu, une haine envers ce monde et ces gens qui ne devraient pas partir comme ça, laissant un goût amère dans la bouche, donnant envie de tout détruire, un sentiment d'injustice, pourquoi elle et pas quelqu'un d'autre, pourquoi ça, elle allait si bien pourtant, elle arrivait tellement bien à faire semblant que tout allait bien. Mais une fois que la haine et la dégout de soi-même atteigne leurs paroxysmes une seule solution nous viens en tête, avec toujours cette hypocrisie malsaine qui fait dire que tout va bien jusqu'au grand finale.
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